Au jardin : vigilance de printemps contre les parasites

Larve de syrphe dévorant des pucerons - Jacques Ginet
Larve de syrphe dévorant des pucerons - Jacques Ginet
Larve de syrphe dévorant des pucerons - Jacques Ginet
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Joli mois de mai, mais… à cette époque, les plantes poussent beaucoup, les tissus sont tendres et donc sensibles à certains parasites qui prolifèrent à cette saison.

En mai, le printemps est là. C’est la saison des beaux jours qui arrivent avec une montée des températures, mais il y a encore des nuits fraîches et quelques pluies. Ces conditions sont très favorables à quelques parasites assez ennuyeux.
Quels sont ces parasites qui aiment le printemps ?

Tout d’abord, les limaces et escargots

Les mollusques ont besoin d’une ambiance humide et pas trop chaude pour se développer. Le mois de mai est le moment où les jeunes limaces qui ont éclos il y a peu de temps font beaucoup de dégâts.
Ce que l’on appelle communément des couatrons sont de toutes jeunes limaces qui passent le plus clair de leur temps sous la surface du sol au niveau des racines et des collets car elles y trouvent à la fois l’humidité nécessaire, une protection contre le soleil et de la nourriture en abondance avec les jeunes plantes.

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Limace
Limace
© Getty - Simon Posnjak

Que faire pour s’en prémunir ?

D’abord éviter tout ce qui peut leur constituer un abri : l’herbe haute près des plates bandes. Il faut garder une bande de gazon tondu assez court pour limiter leur migration de l’herbe au potager.
Ne pas installer le paillage trop tôt, attendre un peu après la levée des semis ou les repiquages, une semaine au moins en aient un premier binage avant d’installer un couvert protecteur.

Utiliser les appâts anti-limace.
Ce sont des granulés très appétant pour les mollusques, et qui contiennent un peu de phosphate de fer, de l’ortho phosphate de fer plus précisément, ce produit de biocontrôle coupe l’appétit des mollusques qui meurent rapidement de faim.
Il est aussi possible de semer quelques lignes de son dont les limaces raffolent et qui vont les conduire à une coupelle remplie de bière. L’amertume du houblon et l’alcool en auront raison.
A noter que ces appâts ne sont pas dangereux pour les animaux domestiques ni pour les oiseaux ou les hérissons.
Vous pouvez aussi, mais un peu plus tard, installer un carré de carton ondulé de 1 m de côté environ sous un plastique noir lesté et aller chaque soir ramasser les limaces qui s’y sont réfugiées pour échapper à la dessication.

Utiliser les nématodes.
Dès que la température du sol atteint 10 à 12 °C on peut utiliser un nématodes parasite spécifique des mollusques :  Phasmarabditis hermaphroditae.**

Enfin, si vous avez de la chance, il se peut que vous ayez des carabes dans votre jardin, avec quelques autres coléoptères, ils sont friands de limaces et d’escargots.

Ensuite les champignons parasites

Entre les oïdiums, qui aiment la fraîcheur et un air humide mais sans eau liquide, les mildious, tavelures et rouilles qui au contraire ont besoin de chaleur, plus de 18°C pour le mildiou de la vigne ou de la pomme de terre, par exemple et de l’eau sous forme liquide pour que les spores de ces champignons germent, il y aura toujours des parasites cryptogamiques au jardin à cette saison.

Tomate malade
Tomate malade
- Mhmd Soub

Comment lutter ?

Si on ne peut pas lutter contre la pluie en plein air, il faut quand même éviter les situations trop confinées qui ne permettent pas à l’air ambiant de se dessécher et utiliser des traitements préventifs avec :

Des stimulateurs de défense des plantes comme :

  • Le Bacillus amyloliquefasciens  qui a remplacé le Bacillus subtilis dans les préparations pour amateurs,
  • La cérivisane, Saccharomyces cerivisae, la levure de bière dont l’enveloppe cellulaire déclenche des réactions de défense des plantes, et qui ne présente aucun danger pour nous.
  • Le bicarbonate de potassium qui peut être remplacé par du bicarbonate de soude, produit culinaire, mais un peu moins efficace, qui en plus d’être un stimulateur est un peu toxique pour les spores de ces champignons.
  • Et enfin le phosphonate de potassium, lui aussi produit de biocontrôle, peu toxique et peu polluant qui a l’avantage de pénétrer dans la plante et comme il est aussi toxique pour les champignons peu présenter un petit effet curatif.
  • Il y a aussi le soufre, qui est toxique pour les oïdiums mais un peu plus dangereux pour l’homme.

Tous ces moyens sont à utiliser de façon préventive car quand un champignon parasite est installé dans une plante, il n’y a plus que des produits de synthèse pour le détruire et ce n’est pas à la portée des jardiniers amateurs.

Quant aux pucerons.

Ces parasites sont présent dans notre environnement depuis très longtemps et les auxiliaires qui les contrôlent sont très nombreux, il est donc urgent de ne rien faire sauf dans certains cas précis dont nous reparlerons.

Par contre, attention à la punaise verte ponctuée et à la punaise diabolique,

Nezara viridula, qu’il faut surveiller contre qui nous avons maintenant un micro-guêpe,  Trissolcus basalis, qu’il faut lâcher dès que l’on peut observer la punaise à sont au cinquième stade larvaire, c’est à dire quand ses ailes ne sont encore que sous forme de moignons. 
Contre Halyomorpha halys un lâcher précoce de Macrolophus pygmaeus, comme pour lutter contre Tuta absoluta.

Punaise verte ponctuée, stades larvaires
Punaise verte ponctuée, stades larvaires
- Jovo26 — Travail personnel

N’oublions pas, bien sûr, Tuta absoluta, la petite chenille qui grignote nos tomates. Pour limiter sa pullulation il est possible de lâcher des Macrolophus pygmaeus, qui s’attaquera à déjà au œufs ou, un peu plus tard, avec un lâcher inondatif de larves de chrysopes, prédateurs très voraces de toutes sortes d’insectes.
A noter que le Bacillus thuringiensis est efficace contre cette petite chenille uniquement quand elle n'est pas encore entrée dans le fruit, il faut donc un vigilance particulière.

Enfin un rappel pour l’installation de pièges contre Drosophila suzukii, dont nous avons déjà parlé cette année

Anticiper

Ce qui reste très important dans la lutte antiparasitaire reste l’observation et l’anticipation.
L’observation, car elle permet de voir le début des attaques et de réagir en temps voulu
L’anticipation, car c’est ce qui permet de s’organiser face à des délais de livraison ou d’agir parfois avant que les parasites ne soient détectés.

Programmation musicale

  • L'AFFAIRE LOUIS TRIO

    Chic planete

  • Benson BOONE

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  • Alain Souchon

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  • GOLD

    Capitaine abandonné

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  • Gauvain SERS

    Les oubliés

  • THE BEACH BOYS

    Kokomo

    Album The platinum collection

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