Boualem Sansal, écrivain : "La fin du monde n’est pas une obsession chez moi, c’est une réalité"

Boualem Sansal - Francesca Mantovani / Gallimard
Boualem Sansal - Francesca Mantovani / Gallimard
Boualem Sansal - Francesca Mantovani / Gallimard
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Et si la fin du monde avait lieu dans 780 jours ? Connu pour sa littérature de combat, l'auteur algérien Boualem Sensal publie "Vivre : le compte à rebours", un roman de science-fiction qui tient aussi du pamphlet pour dénoncer les travers de notre époque.

Avec

Après s'être déjà frotté au genre de l’anticipation dans 2084 : la fin du monde (Gallimard, 2015), Grand Prix du roman de l’Académie française en 2015, Boualem Sansal continue d'explorer la puissance de l'imagination pour parler du réel.
Vivre : le compte à rebours, paru chez Gallimard, imagine que quelques rares individus, les "Appelés", ont été traversés par les mêmes visions annonçant la fin du monde prochaine et le sauvetage de quelques uns pour aller habiter une autre planète. 
Reprenant la symbolique de l'arche de Noé, Boualem Sansal explore le pouvoir des croyances, scientifiques autant que religieuses, et pointe certaines incohérences et absurdités de notre époque.

Une fin inéluctable

Boualem Sansal rappelle à quel point la fin du monde est proche et à quel point les réponses immédiates sont une nécessité : “le temps a toujours été la dimension de l'humain".
Il rappelle aussi que, face aux guerres actuelles, nombreuses sont les questions auxquelles nous ne savons pas répondre.

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Face la violence

De formation scientifique, Boualem Sansal dit avoir vécu toute sa vie dans la certitude que “1+1=2”.
Puis ce monde de la certitude s’est effondré avec la guerre d’Algérie, qui a fracassé tous les paradigmes. “J’ai senti que mes connaissances scientifiques pouvaient être utilisées pour la compréhension de ce qui arrivait” dit Boualem Sansal, qui a alors rassemblé ses connaissances pour réfléchir à la violence.
D'une certaine manière, il a donc été "appelé" comme son personnage de Paolo.

Extraits sonores :

  • Extrait du film Don’t Look Up : Déni cosmique de Adam McKay sorti en 2021 sur Netflix
  • Archive d'un essais au banc d'un nouveau turboréacteur issue des Actualités françaises, 1947
  • Extrait de la chanson 1984 par David Bowie

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