Carte blanche à Arshid Azarine

Né Téhéran où la musique est contrôlée par le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, Arshid Azarine est arrivé en France en 1980, peu après la révolution islamique iranienne. Musicien, investi dans l'humanitaire, il est aussi un spécialiste des techniques de pointe à l’hôpital Saint-Joseph (Paris) où il dirige l’imagerie cardio-vasculaire. Cette année encore il est aux commandes du Printemps du Jazz Persan qui, le 4 mai à La Seine Musicale, invite des artistes provenant de la diaspora et de nouveaux talents, avec un accent particulier sur de toutes jeunes chanteuses qui exercent leur art en Iran, dans un contexte très défavorable.

À la veille de cette grande soirée parisienne, cet ami du pianiste  Tigran Hamasyan vient partager avec nous ses coups de cœur musicaux en jazz et sans doute certaines œuvres iraniennes qui voient le jour alors même qu'autorisations et interdits semblent régir la diffusion artistique dans son pays d'origine.

Nous mettions en lumière il y a peu, son quatrième album  Vorticity, enregistré avec son trio composé de Habib Meftah (Trio Joubran, Titi Robin) aux percussions et au chant, et Hervé de Ratuld (Toumast, Ousmane Touré, Cerronne...) à la basse. Un disque imprégné des événements qui se déroulent en Iran et de ses deux passions qu'il mène de front : la recherche en imagerie cardio-vasculaire et en composition musicale. " Le vortex, explique -t-il, désigne ce qu'il se passe dans nos vaisseaux, où des turbulences, des tourbillons se créent, turbulences qu'on commence maintenant à voir avec les nouvelles technologies, et qu'on étudie ." Et comme le déclame l’actrice Golshifteh Faharani :"Dans tout chaos se forme un Vortex d’Amour d’où s’érigent des tourbillons de Vie"