Carte blanche à Simon Johannin

Simon Johannin est poète et écrivain, auteur de six ouvrages, dont trois romans, tous parus aux éditions Allia. Les frontières entre fiction et poésie sont pour lui très floues. Si ses textes ont souvent pour source sa propre intimité, il ne s'occupe de sa petite histoire que pour en invoquer de plus grandes, sur scène lors de lectures et performances comme dans ses livres brûlants. Après L’été des charognes et Nino dans la nuit, (écrit à quatre mains avec sa compagne Capucine Johannin), son nouveau roman Ici commence un amour, raconte l'histoire de Théo, tout juste sorti de l'adolescence, qui découvre les réalités du monde, ballotté entre douceur et noirceur, tendresse et révolte.

"J’ai un rapport sensoriel à l’art et ne suis pas tant que ça dans l’intellect. Il faut que ça passe par le corps", explique celui à qui l'on donne carte blanche pour une aventure musicale à son image. Une ballade de Sound Dimension à Charlie Megira en passant par Grant Green, Black Sabbath, Kubix ou encore Nina Simone :

Nick Cave est aussi de la partie avec ses musiciens historiques The Bad Seeds. Simon Johannin a choisi un  extrait de l'album Tender Pray sorti en 1988, sur lequel l'Australien se fait presque crooner :

Simon Johannin est né dans le Tarn en 1993 et a grandi dans l’Hérault avec des parents reconvertis dans l'apiculture. À l'âge de dix-sept ans il part à Montpellier pour suivre des études en fac de cinéma. Très vite, il travaille en intérim, puis comme vendeur de jouets, avant d’intégrer en 2013 l’atelier d’espace urbain de l’école de La Cambre à Bruxelles jusqu'en 2016. L'année suivante il sortait son premier roman. Il vient aussi nous parler de son actualité, soit l'écriture en cours du scénario de son premier film et sa première exposition HIERO visible à la galerie LESTOCKK à Marseille du 30 mai au 30 juin.