Essais – Livres d'art

Comment qualifier nos émotions ? Que faisons-nous de notre peur, de notre colère ? Comment dresser une Histoire des émotions ? Se servant d'œuvres d'art, d'images et puisant dans différents épisodes de l'Histoire, Georges Didi-Huberman déplie la fabrique de nos affects.

Après "La Fille qu'on appelle", Tanguy Viel propose une introspection à travers l'expérience de la littérature et de la pensée, enveloppées par celle de la vie, comme si toutes étaient observables dans un vivarium à l'aide de notations rêveuses et digressives.

Le maître de la littérature d'horreur signe un nouveau roman, plus sociologique et politique, très allégorique de la société américaine trumpiste et post-covid, multi-fracturée. A travers une enquête sur deux anciens professeurs d’université à la retraite qui mangent des foies humains. Verdict ?

Parmi les figures féminines qui structurent l’histoire de la misogynie, "l’allumeuse" a toujours servi à rendre les femmes coupables des violences dont elles sont victimes. La philosophe Christine Van Geen analyse ce prodigieux renversement, pour enfin mettre un terme à ce très ancien chantage.

Et si la voix du care était non pas féminine mais humaine ? Quarante ans après ses travaux précurseurs sur l'éthique du care, Carol Gilligan revisite ce concept devenu central aujourd'hui.

Le "Book Club" s’intéresse au grand mystère qu’est le rire. La philosophe Olivia Gazalé embrasse le grand paradoxe du rire dans un essai stimulant qui tente de définir une éthique de l’humour, et invite à une plongée dans l’histoire du rire depuis l'Antiquité.

Au menu : des essais ! On remonte le temps dans l'Europe du 20e siècle avec "Mélancolie de l'Europe", un inédit de Stefan Zweig, et on se penche sur les récits de transfuges de classe avec "Trahir et venger : paradoxes des récits de transfuges de classe" de Laélia Véron et Karine Abiven.

Entre 1964 et 1973, à l'enseigne du Terrain vague, l'éditeur Eric Losfeld révolutionne la bande dessinée. Le dessinateur et scénariste Benoît Preteseille étudie cette période faste dans un ouvrage érudit.

Faut-il lire "Monique s’évade" d'Edouard Louis, "Le nom sur le mur" d'Hervé Le Tellier, "48 indices sur la disparition de ma sœur" de Joyce Carol Oates, "Cold case" d'Alexandre Labruffe et "Le couteau" de Salman Rushdie ? Voici le verdict du Masque & la Plume.

Pierre Zaoui est philosophe, Maître de conférences à l'Université Paris Cité. Il publie "Beautés de l'éphémère. Apologie des bulles de savon" aux éditions du Seuil.

Aussi à l’aise pour écrire sur le Caravage ou Francis Bacon que pour mener de longs entretiens avec Philippe Sollers, créateur et animateur de revues littéraires, Yannick Haenel poursuit une œuvre romanesque à la très large palette, lui ayant notamment valu un Prix Décembre et un Prix Médicis.

Philippe Venturini reçoit l'éditrice Danielle Orhan pour la sortie, ce vendredi 19 avril 2024, chez Allia, de Conversations avec Igor Stravinsky, dans une traduction de l'anglais par Olivier Borre et Dario Rudy

Après "Reines du réel", l'écrivaine très engagée en faveur des travailleurs et de travailleuses du sexe, consacre un nouveau roman à ce sujet en même temps qu'elle dresse un portrait de la France contemporaine, un roman sur l'exil, sur la bonté ou encore sur le désir masculin.

Après "Attaquer la Terre et le Soleil", qui lui avait valu de remporter le Prix du Livre Inter et le prix littéraire du journal Le Monde, Mathieu Belezi signe un texte monologue qui fustige à travers son terrible narrateur tout ce que fut la colonisation française en Algérie.

Entourloupes, pastiches, marginalités, chemins de traverse, à côtés... Pourquoi la "grande musique" en serait-elle exempte ? C'est bien aux laissés-pour-compte que David Christoffel s'intéresse dans son ouvrage "Les petits malins de la grande musique" paru en novembre dernier.

Aujourd'hui dans le 5-6, on discute "Lueurs célestes" avec Matthieu Conquet dans la Playlist consacrée à MC Solaar, on parle de la "Beauté de l'éphémère" avec Patricia Martin... On découvre une plasticienne en résidence flottante dans les chroniques littorales et on écoute Bakar et Clara Yse.

Aviez-vous remarqué qu’en français le seul mot “langue” désigne à la fois l’organe que nous avons dans la bouche, et la faculté de parole ? Cet étonnement est le point de départ d’"Au bout de la langue", un essai réjouissant de l’invité du Book Club aujourd’hui, le poète et philosophe Martin Rueff.

Le prix Goncourt 2019 revient avec une comédie noire, et signe sans doute son roman le plus sombre puisque son personnage nous apprend qu'il a tiré deux balles dans la tête de son père, de sang-froid. Un nouveau récit qui a refroidi l'ensemble des critiques du Masque & la Plume.

L'académcien un signe un roman d’aventures et d'anticipation contemporain dans lequel il imagine un coup d'État numérique au Brunei. Pour une partie de nos critiques littéraires, l’auteur de "Rouge Brésil" consacre tout sauf un ouvrage académique digne ce nom.

Le romancier américain signe un livre sur le deuil, le vieillissement, le recommencement possible, tandis qu'en novembre dernier, il déclarait dans The Guardian que ce serait sans doute son dernier roman. Nos critiques littéraires déplorent une écriture nettement plus fastidieuse que par le passé.