Début mars, une loi a été votée en Grèce afin d'autoriser l'implantation d'universités privées. Une décision qui s'inscrit dans un processus long, renforcé dès la crise de la dette publique de 2008, de privatisation des grands domaines publics. Que disent ces privatisations de l'État grec ?
- Filippa Chatzistavrou Politologue, professeure assistante de science politique à l'Université d'Athènes
- Marina Kalara Docteure en droit public et chargée d'enseignement à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Béatrice Bouniol Journaliste au quotidien La Croix
Le redressement économique de la Grèce depuis le début des années 2020 a projeté dans le passé, aux yeux des opinions européennes, les plans d’austérité que ce pays a subi depuis 2010 et qui ont conduit à privatiser ports et aéroports, autoroutes et réseaux ferroviaires ou électricité.
Pourtant, malgré le retour de la croissance, les privatisations continuent. Dans les hôpitaux publics d’abord et, plus récemment, dans les universités après le vote d’une loi, le 8 mars dernier, favorisant la création d’universités privées.
Quoi d’original dans cette loi, quand tant d’autres pays européens ont favorisé des structures d’enseignement supérieur privées ?
Depuis la chute du régime des colonels et la Constitution démocratique qui en est issue en 1975, les universités sont publiques dans ce pays, même si nombre d’étudiants profitent du système Erasmus pour partir dans d’autres pays d’Europe pour se former.
En Grèce, les privatisations sont-elles démocratiques ?
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