Leslie Kaplan, écrivaine : "La littérature, c'est l'anti-ressassement"

L'écrivaine Leslie Kaplan fait paraître "L'Assassin du dimanche" aux éditions POL - ©Bambergerpol
L'écrivaine Leslie Kaplan fait paraître "L'Assassin du dimanche" aux éditions POL - ©Bambergerpol
L'écrivaine Leslie Kaplan fait paraître "L'Assassin du dimanche" aux éditions POL - ©Bambergerpol
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"L'Assassin du dimanche", c'est le titre du nouveau court récit de l'écrivaine Leslie Kaplan. Mais détrompez-vous, comme le titre ne l'indique pas, le personnage central de ce récit est porté par un collectif de femmes, bien décidé à mettre la main sur l'assassin...

Avec

Avec L'Assassin du dimanche qu'elle fait paraître aux éditions P.O.L., l'écrivaine Leslie Kaplan met en lumière la force du collectif à travers des portraits de femmes organisées pour traquer celui qui sévit chaque dimanche dans les rues de Paris…

La force du collectif

Les héroïnes du nouveau roman de Leslie Kaplan, ce sont les femmes qui constituent le collectif, à la traque de l'assassin, toutes différentes et pourtant toutes unies dans cette quête : "je voulais montrer que le collectif n’efface pas la singularité des femmes. Elles sont toutes femmes, donc toutes menacées, mais avant qu'elles ne se mettent en relation dans la fiction, elles n’avaient rien à voir entre elles".

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Certains des personnages créés par Leslie Kaplan traversent ses différents ouvrages : "les personnages viennent toujours avec des questions, ici, c'est : qu'est-ce qu'un collectif aujourd'hui ? Qu'est-ce que cela signifie d'être une femme ? Je crois beaucoup dans le personnage qui va utiliser la langue d’une certaine façon, car être en dialogue, cela relève du cinéma".

L'éveil par la littérature

Selon elle, la littérature a une fonction particulière : "la littérature porte une forme d'éveil, elle a cette fonction de faire réfléchir, donner des idées qui vont dans tous les sens, et ensuite l'action vient ou ne vient pas. La littérature, c'est l'ouverture d'un maximum de champ".

Alors dans L'Assassin du dimanche, quelle "morale" faut-il entrevoir ? "La morale, c’est d'être présent à la situation, à ce qui se passe, ça n'empêche en rien de penser au passé, de faire des correspondances, mais le but, c'est toujours d'être présent".

Extraits sonores :

  • Extrait du film M le Maudit réalisé par Fritz Lang en 1931
  • Archive de 1968 sur le nouveau Montparnasse ou le Paris de l’an 2000 dans l’émission "Rond-point" du 6 avril 1968 sur l’ORTF
  • Lecture du chapitre 1 de L’Établi de Robert Linhart lu par Sami Frey dans "L’Heure Bleue" sur France Inter le 27 février 2023
  • Chanson de fin : Brooklyn de Woodkid

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