L’habitat participatif : la solution pour échapper au marché ?

La cité radieuse dessinée par le Corbusier à Marseille ©AFP - BORIS HORVAT
La cité radieuse dessinée par le Corbusier à Marseille ©AFP - BORIS HORVAT
La cité radieuse dessinée par le Corbusier à Marseille ©AFP - BORIS HORVAT
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Les enjeux territoriaux poursuivent leur série sur le logement : nous quittons le marché et regardons le logement du côté de l’économie solidaire. L'habitat participatif, troisième voie entre le logement social et le logement privé, pourrait-il résoudre la crise du logement?

Avec
  • Nicole Roux Sociologue, maîtresse de conférences à l’université de Bretagne occidentale.

C’est une autre manière d’habiter dont nous allons parler ce matin : une troisième voie entre le logement social et le logement privé qu’on appelle le logement participatif. C'est sous ce terme que la loi ALUR en 2014 a consacré de nouveaux statuts juridiques où les habitants qui partagent des espaces deviennent des associés, portant le plus souvent un projet social, écologique ou politique.

"Le logement participatif est moins une forme de logement qu'un type de propriété."

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L'habitat participatif se place dans l'héritage des coopératives d'habitants et des habitats groupés. Ce type de projet apparaît dès la sortie de la guerre. Il y a eu plusieurs types d'engagements dans ces formes d'habitats alternatifs et parmi elles, les Castors, des coopératives d'auto construction. Le mouvement des Castors, dont l'habitat participatif est l'héritier, s'est développé en France à la sortie de la guerre, lorsque les besoins en logements étaient importants. L'idée : mutualiser la force de travail et les achats de matériaux. Ces édifices existent encore, tout comme l'esprit participatif.

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