Cessez-le-feu à Gaza : "Les israéliens n'accepterons pas que le Hamas reste au pouvoir", assure Frédéric Encel

Les bombardements se poursuivent à Gaza, après la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu ©AFP - Mahmoud Issa / Middle East Images / Middle East Images via AFP
Les bombardements se poursuivent à Gaza, après la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu ©AFP - Mahmoud Issa / Middle East Images / Middle East Images via AFP
Les bombardements se poursuivent à Gaza, après la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu ©AFP - Mahmoud Issa / Middle East Images / Middle East Images via AFP
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Malgré une grande prudence, les réactions à travers le monde sont positives après la présentation de la nouvelle feuille de route israélienne en vue d'un cessez-le-feu et de la libération d'otages dans la bande de Gaza dévoilée par le président américain Joe Biden vendredi.

"Il est temps que cette guerre se termine", a lancé vendredi Joe Biden depuis la Maison Blanche, en appelant le Hamas à accepter le plan israélien qui lui a été soumis par l'intermédiaire du Qatar. "Nous ne pouvons pas laisser passer" cette occasion, a-t-il ajouté. La première phase, a dit Joe Biden, serait un cessez-le-feu avec un retrait des troupes israéliennes des "zones habitées de Gaza" pour une durée de six semaines.

L'arrêt des combats, toujours selon lui, serait accompagné de la libération de certains otages israéliens enlevés le 7 octobre en Israël, notamment les femmes et les malades, et de la remise en liberté de prisonniers palestiniens détenus par Israël. "Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers", a indiqué le mouvement.

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L'ONU appelle à  "saisir l'occasion"

Une nouvelle feuille saluée par plusieurs capitales du monde entier, même si la prudence est de mise. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé Israël et le Hamas à "saisir l'occasion" afin d'en arriver à une "paix durable au Moyen-Orient". Cette dernière proposition est "réaliste et "offre une réelle opportunité d'avancer vers une fin de la guerre et des souffrances des civils à Gaza", a commenté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Nous soutenons la propositions d'accord global des Etats-Unis", a quant à lui, écrit sur X le président de la République Emmanuel Macron. Les Américains ne ménagent pas leurs efforts. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a promu vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden en vue d'un cessez-le-feu lors d'appels avec ses homologues de la Jordanie, de l'Arabie saoudite et de la Turquie.

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Le Hamas "dans une situation extrêmement périlleuse"

Une feuille de route qui me permettra pas de mettre un terme à la guerre, analyse sur France Inter, Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po-Paris, mais elle pourrait permettre selon lui une trêve. "Les Israéliens n'accepterons pas que le Hamas reste au pouvoir, surtout s'il est doté d'un minimum d'armement", dit-il. "On a l'impression que Joe Biden tente de tordre le bras à Netanyahou et en même temps il propose ce plan le jour même de  la multi condamnation de Donald Trump. Il ne faut pas oublier qu'en toile de fond, on a la campagne américaine", estime Frédéric Encel. "Joe Biden essaye de faire d'une pierre deux coups : exercer de nouvelles pressions sur Netanyahou et en même temps obtenir des points en interne", dit-il. D'après Frédéric Encel, "le Hamas ne dispose plus d'un seul espace autonome, il est dans une situation extrêmement périlleuse et ce serait pour cela qui dirait relatif quant à ce plan."

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