La championne de tir Camille Jedrzejewski conseille sa discipline : "C'est vraiment un sport qui peut être accessible à toutes les jeunes filles"

C'est la championne de tir Camille Jedrzejewski qui a été cette semaine l'invitée de Théo Curin. - ANNE BAYARD
C'est la championne de tir Camille Jedrzejewski qui a été cette semaine l'invitée de Théo Curin. - ANNE BAYARD
C'est la championne de tir Camille Jedrzejewski qui a été cette semaine l'invitée de Théo Curin. - ANNE BAYARD
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Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi des championnes et des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici en compagnie de la championne de tir, Camille Jedrzejewski.

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Il est aujourd'hui en compagnie de la championne de tir, Camille Jedrzejewski. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Vous avez en ligne de mire cette semaine la championne de tir, Camille Jedrzejewski ?

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Théo Curin : Oui, en effet. Camille est vice-championne d'Europe de tir à 10 mètres, et championne de France. Originaire de Compiègne, dans l'Oise, elle fêtera le mois prochain ses 22 ans. Elle a découvert le tir grâce à sa grande sœur, après avoir pratiqué le pentathlon moderne, et elle se bat maintenant pour faire découvrir sa discipline, qui est un véritable sport, même si ça peut paraître facile de tirer dans une cible. Elle m'a expliqué que ce n'est pas vraiment le cas :

"Il faut placer le plomb au centre de la cible, mais une fois seulement. Pour m'entraîner je le fais 60 fois, ce qui représente 1h15 sans bouger, en contrôlant son stress, ses mouvements, ses sentiments. C'est beaucoup de choses à gérer en même temps. Mon sport, je l'aime parce qu'il me fait voyager, et il m'a fait grandir. C'est vraiment un sport qui peut être accessible à toutes les jeunes filles."

Camille a la chance de ne se consacrer qu'à sa discipline en cette année olympique, même si elle ne perd pas de vue sa formation au métier de kinésithérapeute ?

C'est vrai. Comme tous les athlètes que j'ai rencontrés dans le taxi, et qui ont mis leur vie entre parenthèses pour se consacrer à 100% à leur rêve olympique. Et puis ils ont la chance, pour beaucoup, d'avoir des partenaires. Pour Camille, c'est la police : "Il y a quelque chose qui a changé depuis que j'ai intégré l'objectif olympique : c'est que maintenant je suis professionnelle grâce à la police nationale, je suis vraiment policière."

Forcément, c'est plus confortable lorsque l'on sait que de nombreux sportifs tentent de vivre de leur sport sans y parvenir. Tout le monde n'est pas Teddy Riner. C'est toujours très compliqué, à l'approche d'une échéance majeure, de vivre de son sport, de réussir à financer sa saison. Mais on voit que les choses bougent, et qu'il y a de plus en plus d'entreprises ou de marques qui s'associent avec des athlètes.

**Pour l'instant, Camille Jedrzejewski ne pense qu'aux Jeux ?
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Oui, les Jeux de Paris 2024 sont, pour elle, une échéance importante, Camille l'attend avec beaucoup d'impatience : "J'ai hâte d'y être pour découvrir l'ambiance olympique en tant qu'athlète, de savoir ce qu'est vraiment le stress des Jeux. Nous, on sera à Châteauroux, dans l'Indre, où se passe la compétition de tir. J'aurai deux épreuves : 10 mètres et 25 mètres."

Au fil de notre entretien, j'ai senti Camille un peu tendue au début, et à la fin, on était presque amis. Elle m'a fait découvrir ce sport que je ne connaissais absolument pas, et je la remercie beaucoup. J'espère qu'on va être nombreux à suivre ses performances à Châteauroux. Précisons juste que, pour les Jeux, tout ne se déroulera pas à Paris : la voile à Marseille, par exemple, le surf en Polynésie, et donc le tir à Châteauroux.

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