Le Billet de Charline Vanhoenacker

Bonsoir la France Inter !

Allez, plus que quatre ! (Non, pas 4 émissions, 4 chroniqueurs). Il n'y a plus que quatre chroniqueurs présents ce soir. Dimanche dernier, je vous disais qu'on roulait sur les jantes mais aujourd'hui, on est carrément sur le pare-choc arrière. D'ailleurs, on avait hésité à prendre un studio plus petit mais visiblement vous êtes toujours aussi nombreux ! Nombreux à venir nous voir et à nous écouter !

En revanche, comme on n'est plus qu'une moitié d'équipe, l'émission ne va durer qu'une heure. Ca ne vous rappelle pas des souvenirs ? Ce soir, ça pourrait s'appeler "Par Jupiter ! C'est encore nous, Le grand dimanche soir !"

D'ailleurs, si ce soir certains d'entre vous découvrent notre émission, soyez les bienvenus. Sachez que d'habitude, ce n'est pas comme ça que ça se passe hein ! Normalement il y a huit chroniqueurs, des sketches, c'est rythmé. Trop, peut-être, visiblement.

Mais après tout, quelle autre émission est capable de proposer un concept différent toutes les semaines ? Regardez, sur RTL, "Les Grosses Têtes", ils font tous les jours exactement la même émission depuis 1915. La facilité.
Nous, chaque semaine, on est obligé de retirer délicatement un morceau d'émission, en espérant que tout ne va pas s'effondrer. C'est plus un programme, c'est une partie de Mikado. L'an dernier, la chaîne nous a demandé de nous réinventer, on ne savait pas que ce serait toutes les semaines ! Voilà. Je vous devais des éclaircissements. C'est fait.

Et résultat, c'est du temps que je ne passe pas à vous parler de la dégradation de la note de la France par l'agence de notation Standard and Poor's ! On est passé de AA à AA- ! Avec d'aussi mauvais résultats, Gabriel Attal est à deux doigts d'envoyer Bruno Le Maire en internat !

J'avais aussi envie de parler du durcissement de l'assurance-chômage.

En plus en ce moment c'est un sujet dans lequel on arrive assez bien à se projeter. Avant, c'était difficile de travailler, et maintenant, grâce à la réforme, il sera aussi difficile DE NE PAS travailler. Ils se sont dit : "On pourrait améliorer la qualité de travail des employés mais non on va plutôt dégrader celle des chômeurs." C'est plus facile.

Donc, ma crainte, c'est qu'avec moins d'espace pour la blague politique, on rate de bons moments de rigolade. Tenez par exemple, cette semaine, Marine Le Pen a déclaré que malgré les provocations de son père, "le Front National a toujours été sioniste !" Si si je vous jure, elle a vraiment dit ça ! C'est open-bar. Il y a de moins en moins de monde pour se payer sa tronche, alors évidemment...

Là, je constate que...vous faire une chronique sur l'actu... j'ai un peu perdu l'habitude. En revanche, si vous voulez une chronique sur les ressources humaines, j'ai plein de blagues. Aujourd'hui, nous ne serons à l'antenne que pour une heure. Alors, ce soir, bien malgré nous, on risque de prouver que les émissions c'est comme les blagues, les plus courtes sont les meilleures.