Depuis plus d'une décennie, la communauté scientifique réfléchit à des solutions pour refroidir la planète. Réduction des gaz à effet de serre, utilisation de la géo-ingénierie? Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, répond à Aurélien.
- Valérie Masson-Delmotte Paléoclimatologue, co-présidente du groupe de travail sur les bases physiques du climat du GIEC
La principale cause du réchauffement climatique est liée à nos émissions de dioxyde de carbone, elles-mêmes dues à la combustion du pétrole, du charbon et du gaz. Pour Valérie Masson-Delmotte, une des premières approches serait de construire des économies qui visent progressivement à se passer des énergies fossiles « C'est techniquement faisable. Cela demande des efforts mais actuellement, nous avançons partout dans cette direction. Dans ce cas, on n'aurait pas de réchauffement supplémentaire ».
Extension des forêts, imitation d'éruptions volcaniques
La paléoclimatologue explique qu'il serait même envisageable de revenir un petit peu en arrière en faisant baisser les températures mondiales de 0,1 à 0,2 degrés. Une des solutions serait de capturer le dioxyde de carbone déjà présent dans l'atmosphère en plantant davantage d'arbres toutefois cela reste compliqué pour différentes raisons « on rentre en concurrence avec la production alimentaire, il faut également penser à la préservation des écosystèmes naturels : il ne s'agit pas de planter n'importe quoi, n'importe quand, enfin nous sommes limités par l'eau disponible ». Autre solution envisagée mais beaucoup plus risquée : imiter les éruptions volcaniques.
Si vous voulez savoir comment les éruptions volcaniques ont un impact sur le réchauffement climatique, la suite est à écouter...
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