En 1966, un accord est passé avec l’Allemagne obligeant la France à restituer les corps des soldats morts lors de la Seconde Guerre mondiale. En 1967, l'association fédérale des anciens combattants allemands (VDK), chargée de retrouver les corps de soldats disparus, s’intéresse à l’affaire.
- Edmond Réveil Ancien maquisard
- Xavier Kompa Directeur de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) en Corrèze
- Céline Kompa Journaliste à "La Vie Corrézienne", hebdomadaire d'informations générales et départementales de la Corrèze
- Philippe Brugère Maire de Meymac (Corrèze)
- Hervé Dupuy Historien
- Etienne Desplanques Préfet de Corrèze
- Tanja Stelzer Journaliste pour "Die Zeit", hebdomadaire allemand d’information et d’analyse politique
- Pierre Vignaud Journaliste au quotidien régional "La Montagne"
1967. Le VDK, Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (association fédérale des anciens combattants allemands, chargée de retrouver, partout dans le monde, les corps de soldats disparus) débute des recherches à Meymac, dans le plus grand secret.
11 corps sont alors exhumés d’une fosse et transférés dans le cimetière militaire allemand de Berneuil en Charente-Maritime – comme l’atteste un rapport du VDK, mais les archives municipales n’en gardent aucune trace –. Philippe Brugère, actuel maire de Meymac, affirme ne jamais en avoir entendu parler, et nul ne sait comment les informations sur l’emplacement de la fosse ont été obtenues à l’époque. Ce que dit le rapport, c’est que les fouilles ont été interrompues brutalement. Des pressions auraient été exercées pour chasser les experts. L’affaire en est restée là.
En 2019, le secret resurgit lors de la traditionnelle assemblée des anciens combattants de Meymac. Edmond Réveil, presque centenaire et dernier survivant des maquisards du coin, décide de sortir du silence.
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre en Corrèze et le VDK relancent les recherches.
Depuis le mois de mai 2023, une campagne de sondages par géoradar a été lancée, 18 experts ont été mis à disposition des équipes par l’armée allemande. Un périmètre de 50 mètres sur 25 mètres a été délimité et une quarantaine d’arbres abattus pour mener à bien les fouilles. Si celles-ci aboutissent, les restes humains et artefacts (plaques, papiers, uniformes) seront envoyés dans un laboratoire spécialisé à Marseille afin de déterminer les identités des défunts. Si elles le souhaitent, les familles allemandes pourront rapatrier les corps, les autres seront inhumés dans un cimetière militaire allemand en France.
Depuis le mois de mai, la commune vit au rythme des fouilles. La forêt de Meymac laissera-t-elle les pelleteuses percer son secret ?
Générique
Un documentaire de Maylis Besserie, réalisé par Yvon Croizier. Coordination, Christine Bernard. Attachée de production et édition web, Sylvia Favre-Steyaert.
L'équipe
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