Les pyramides ont été construites le long d’un bras du Nil aujourd’hui disparu

La pyramide de Khéops (à droite) et celle de Khéphren (à gauche) sur le plateau de Gizeh ©AFP - Jewel SAMAD
La pyramide de Khéops (à droite) et celle de Khéphren (à gauche) sur le plateau de Gizeh ©AFP - Jewel SAMAD
La pyramide de Khéops (à droite) et celle de Khéphren (à gauche) sur le plateau de Gizeh ©AFP - Jewel SAMAD
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Au sommaire cette semaine : une découverte qui apporte un éclairage nouveau sur la construction des pyramides, de très énigmatiques squelettes de chevaux gaulois mis au jour dans l'Indre et le premier satellite en bois de l'Histoire bientôt en orbite.

La découverte d'un bras du Nil aujourd’hui disparu apporte un éclairage nouveau sur la construction des pyramides

Aujourd’hui les pyramides d'Egypte se situent aux portes du désert à des kilomètres du Nil actuel. Mais une équipe de chercheurs américano-égyptienne est parvenue, grâce à des images satellites radar et à des analyses sédimentaires, à reconstituer le tracé d’une ancienne ramification du fleuve égyptien. Il y a 5 000 ans, cette branche secondaire du Nil s’écoulait parallèlement au fleuve principal, à quelques kilomètres plus à l’ouest. Elle faisait entre 200 et 700 mètres de large et jusqu’à 8 mètres de profondeur. Et surprise : 31 pyramides édifiées entre 2 700 et 1 700 avant notre ère, du plateau de Gizeh à Licht, se trouvent sur la rive de ce bras du Nil éteint que les chercheurs ont baptisé : « bras Ahramat », « bras des pyramides » en arabe.

Les scientifiques sont convaincus que cette voie fluviale a joué un rôle déterminant lors de la construction des pyramides. Il s’agissait d’une voie navigable qui permettait de transporter ouvriers et matériaux. Les auteurs de l'étude notent que, des pyramides de Gizeh partent des chaussées qui mènent à des temples construits en contrebas. Ces édifices devaient se trouver sur la rive de l’ancien bras du Nil et faire aussi office de port fluvial. Cette découverte pourrait en amener d’autres. Les chercheurs pensent que des sites antiques enfouis restent à découvrir le long de cet ancien bras du Nil.

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Pour en savoir plus : L'étude publiée dans Communications earth & environment et un article du  Monde

Dans l'Indre, des squelettes de chevaux datant de l’époque gauloise intriguent les scientifiques

C’est une découverte majeure et encore très mystérieuse qu’ont faite des archéologues de l’Inrap sur le chantier d’une route non loin de Châteauroux. Ils ont mis au jour les squelettes de 28 chevaux et 3 chiens. La datation des ossements indique que ces animaux ont vécu pendant la Guerre des Gaules qui a opposé les Gaulois aux armées de Jules César.

Ces squelettes vieux de 2 000 ans ont été soigneusement déposés dans des fosses selon un agencement précis. Les chevaux sont tous couchés sur le flanc droit, la tête au sud et les chiens sont couchés sur flanc gauche, la tête à l’ouest. Les corps ont été volontairement entremêlés. Les chercheurs s’interrogent sur la signification de cette spectaculaire mise en scène.

Ces chevaux ont été inhumés ensemble peu après leur mort mais aucune certitude sur la cause de leur décès. Les chercheurs ne pensent pas qu’ils aient pu être victimes d’une épidémie meurtrière car il s’agit uniquement de chevaux mâles dans la force de l’âge. Une épidémie aurait aussi emporté les jeunes et les juments. Reste les hypothèses d’animaux volontairement sacrifiés ou morts au combat. Mais les chercheurs, n’ont relevé aucune trace de traumatisme sur les vertèbres qui pourrait laisser penser à un abattage ou à un sacrifice. Pour l’heure le mystère reste entier. L’enquête ne fait que commencer.

Pour en savoir plus : Un article et des photos sur le site de l'Inrap et un article du Parisien

Le premier satellite en bois de l’Histoire bientôt en orbite

LignoSat, c’est le nom de ce satellite expérimental développé par des chercheurs japonais, est un cube de 10 centimètres de côté dont les parois sont en bois de magnolia. Un bois sélectionné pour sa robustesse et sa capacité à résister aux brusques changements de température et aux rayons cosmiques.

Le satellite devrait décoller en septembre prochain pour la station spatiale internationale. Il sera ensuite libéré dans l’espace pour tester sa résistance dans le vide spatial. Puis il se consumera totalement en entrant dans l’atmosphère, avec l’avantage par rapport aux satellites classiques de minimiser la formation de microparticules métalliques dans la stratosphère lors de cette étape. A terme les chercheurs espèrent démontrer que le bois pourrait être un matériau alternatif intéressant, moins polluant et plus durable pour construire les satellites de demain.

Pour en savoir plus : Un article de  Science et Avenir (avec AFP) et un article du  Japan Times

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