République Tchèque, "Visegrád"

Cette année, la Tchéquie préside le groupe de quatre pays appelé groupe de Visegrád, rassemblant depuis 1991 : la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie. Un groupe au départ pro européen, qui depuis l’arrivée massive de migrants syriens en Europe en 2015, est devenue le symbole d’une résistance à Bruxelles.

Or depuis février, le nouveau président élu de la République Tchèque, ancien général de l’OTAN, Petr Pavel, est pro européen tout comme le nouveau premier ministre polonais Donald Tusk. Face à Robert Fico, nouveau premier ministre slovaque et l’inamovible dirigeant hongrois Victor Orban, le groupe de Visegrad se trouve-t-il à un tournant ? De plus, de quelle manière les positions de ses membres sur la guerre en Ukraine sont-elles pour le moins contrastées ?

En bref, la Tchéquie peut elle réconcilier l’Union avec l’Europe centrale ? En partenariat avec le journal La Croix, nous entamons donc une série d’émissions sur chacun des pays de l’Union européenne.

Un espace politique différent

Selon Vladimír Špidla, “les pays du groupe de Visegrád sont différents, et le sentiment de ne pas être écouté par l’Union européenne est assez fort, notamment pour la République Tchèque tandis que la Pologne a une position tout à fait différente. L'idée de la Pologne est d'être au centre de l'Union Européenne, et la Hongrie semble vraisemblablement vouloir faire pareil. (...) Si nous voulons poursuivre le projet européen, il est nécessaire de prendre en compte les Balkans occidentaux et de les accepter”.

“Le groupe de Visegrád a une activité politique intermittente depuis ces 30 dernières années, mais il ne disparaît pas complètement” ajoute Jana Vargovčíková. "Ce groupe reste une concrétisation de l'idée d'une Europe centrale comme un espace politique qui a des points communs à la fois historique, géographique, en empruntant des chemins politico-économiques similaires ayant des intérêts sous-jacents proches”.

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