On aura tout vu

Dans son bel uniforme blanc de capitaine il mène sa petite embarcation : calme, à cinq nœuds à l'heure, un rapport apaisé au temps et, au-delà de tout, la beauté du geste.

A quelques heures du palmarès nous sommes en direct du palais des festivals pour cette 77 ième édition de Cannes!

C'est LE rendez-vous annuel du 7e art : stars, paillettes et tapis rouge. Laurent Delmas et Christine Masson ont eux aussi fait le voyage vers la Croisette. Au menu, le film posthume de Sophie Fillières et les premiers films de Louise Courvoisier et Jonathan Millet.

Le temps et le mouvement. Voilà ce qui pourrait définir le cinéma depuis ses origines. Devant ce grand écran ce matin, un cinéaste et un spectateur passionné devant un genre où on ne l'attendait pas forcément : la comédie romantique !

Pascal Bonitzer réunit Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Louise Chevillote et Alain Chamfort pour une comédie sur fond de marché de l'art.

Trois humains au sein d'une institution européenne. Trois cœurs battants pour la démocratie et l'état de droit. Un sport de combat politique sur notre affiche ce matin.

Une voix chaude, une plume singulière, des répétitions, des silences, une apparente nonchalance. Difficile de résumer Bertrand Belin, qui excelle dans tous les arts. Musicien, écrivain, acteur et compositeur, il évoque la place de la musique au cinéma, à travers ses B.O. préférées.

"Je fais aussi des films pour savoir si je pourrais ou si j'aurais pu devenir un salaud." Alors, pourquoi passe-t-on de l'autre côté ? C'est tout l'enjeu de ce grand film sur notre affiche ce matin.

C'est quoi un doc ? Lui demande-t-on. " C'est de redonner une place à des anonymes que je trouve héroïques. Et c'est tout l'enjeu de ces films sur notre affiche ce matin.

" C'est trop bien " dit-il " de faire des films quand on n'avait pas prévu d'en faire. " Et c'est trop bien de voir ce musicien devenir un acteur qui compte désormais dans le paysage.

Ces deux films-là auraient pu porter le même titre. Ces deux fictions racontent deux profs dans la tourmente. L'un en France, l'autre en Belgique. Deux films sur la violence de leur quotidien et le silence de leur hiérarchie.

C'est elle qui le dit : "Dans un livre, la scène apparaît c'est tout. Elle n'a pas à être expliquée, elle s'impose par les mots. Là, ça doit être pareil, mais avec une preuve visuelle." Cette preuve visuelle, c'est un premier film sur notre affiche ce matin.

"Il faut qu'une image se transforme au contact d'une autre image. Comme une couleur au contact d'autres couleurs." Une définition poétique du montage signée Robert Bresson.

Le lien entre ces deux films si différents serait, à priori, la filiation assumée ou subie. Mais, au-delà, plutôt la trajectoire de deux hommes à deux âges de leurs existences, qui vont au contact de la vie revenir à l'essentiel.

Ce matin nous reviendrons sur la 49ième cérémonie des César du cinéma français qui s'est déroulée hier soir à l'Olympia à Paris. Nous commenterons les résultats et les grands moments de cette remise de prix.

L'une a des archives : écrits, poèmes, photos, vidéos. L'autre, pas même une image. Mais toutes les deux ont remonté le film de leur histoire familiale et nationale...

Dès 1896, un pianiste improvise déjà devant l'écran de cinéma, surtout pour couvrir le bruit métallique de l'appareil de projection, celui des frères Lumière. Enorme ellipse, un autre pianiste avec nous ce matin et sa déclaration d'amour aux musiques de films.

« Le cinéma est un artisanat qui permet tout » dit-il et même cette fois de multiplier par six son sujet principal. Pourquoi pas ? C'est d'ailleurs la question que l'on pourrait se poser à chacun de ses films : et pourquoi pas ?

Le début d'un parcours face à l'expérience, la maturité. Regards croisés ce matin entre deux films et à deux stades de la création pour ses auteurs.

« On a décidé de maintenir la sortie du film dans le contexte actuel ». Et ils ont eu raison, oui, de diffuser le plus largement possible ce regard humaniste et réconciliateur, ce film sur notre affiche ce matin.