Post-populisme en Europe ou les mutations de l'extrême droite

Post-populisme en Europe ©Getty - Manuel Augusto Moreno - Antonio Masiello
Post-populisme en Europe ©Getty - Manuel Augusto Moreno - Antonio Masiello
Post-populisme en Europe ©Getty - Manuel Augusto Moreno - Antonio Masiello
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Qu'est-ce que le populisme aujourd'hui ? Bilan d'étape à l'occasion de la sortie du livre de Thibault Muzergues "Post-populisme : la nouvelle vague qui va secouer l’Occident" aux éditions de L’Observatoire.

Avec
  • Baptiste Roger-Lacan Historien
  • Thibault Muzergues Politologue.
  • Gilles Gressani Directeur de la revue Le Grand Continent

Au Portugal, où se tiennent aujourd’hui des élections législatives, le parti d’extrême droite Chega qui faisait à peine plus de 1 % en 2019, est crédité d’un score entre 16 et 18 % dans les sondages. En France, les mêmes sondages prévisionnels sur les élections européennes donnent Jordan Bardella en première position à 30 % environ, devant le Parti présidentiel à 18 et le binôme PS-Place Publique aux alentours de 11 %.

Partout en Europe, voire aux États-Unis, le mouvement que l’on appelle populiste, né dans la foulée de la crise financière de 2008 et qui a connu sa grande explosion entre les années 2014 et 2020, continue de s’imposer comme le phénomène politique majeure de l’époque.

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Mais s’agit-il du même populisme qu’il y a cinq ans ? En Italie, la cheffe du gouvernement Georgia Meloni qui campait sur des positions en rupture et pro-russe, se range aujourd’hui du côté de l’Otan et de l’Ukraine et affiche une politique économique libérale classique. En France, le RN semble tiraillé entre une tentative de s’extraire de l’influence russe et les nécessités d’alliance au sein du Parlement européen.

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55 min

Les invités du jour

Marc Weitzmann reçoit :

Thibault Muzergues définit le populisme moderne qui joue de ce clivage entre élite déconnectée et le peuple fantasmé et repose sur une critique fondamentale de la démocratie représentative. Gilles Gressani analyse ce positionnement qui n'est pas une idéologie, plutôt une stratégie : "il y a dans la logique d'une partie du populisme européen, cette idée qu'au fond, c'est la machine qui ne fonctionne plus, et donc on finit par dépolitiser d'une manière assez profonde l'espace de la politique".
Le politologue Thibault Muzergues prolonge sa réflexion sur les réseaux sociaux dont l'usage a accéléré l'atomisation des sociétés occidentales. Gilles Gressani décrit ce nouvel écosystème lié à l'usage des technologies. 
Baptiste Roger-Lacan revient sur cette notion de post-libéralisme : "ce terme qui est en fait une manière de signaler l'antilibéralisme ; mais aussi que l'époque a complètement dépassé le libéralisme, avec pour conséquence de basculer vers des politiques plus directes, plus étatistes pour organiser le bien commun".

Pour en savoir plus :

Générique

Musique : You can't rule me d'Alison Krauss et Robert Plant

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