Que va changer la reconnaissance de l’État de Palestine par la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ? : épisode du podcast On vous explique

Dublin, Oslo et Madrid ont annoncé mercredi 22 mai 2024 qu'ils allaient reconnaître l'État de Palestine ©AFP - BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO
Dublin, Oslo et Madrid ont annoncé mercredi 22 mai 2024 qu'ils allaient reconnaître l'État de Palestine ©AFP - BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO
Dublin, Oslo et Madrid ont annoncé mercredi 22 mai 2024 qu'ils allaient reconnaître l'État de Palestine ©AFP - BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO
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L’annonce a été faite mercredi 22 mai par les trois pays européens. La Palestine ayant déjà été reconnue par plus de 140 pays membres de l’ONU. Cette initiative est avant tout diplomatique et symbolique. Explications.

C’est un élément de plus dans une dynamique à la fois diplomatique et juridique qui tente aujourd’hui de dessiner un horizon pour trouver une porte de sortie à une guerre qui s’enlise tous les jours un peu plus. La Norvège, l'Espagne et l'Irlande ont annoncé mercredi 22 mai 2024 qu'elles allaient reconnaître la Palestine comme État.

Dans le trio européen, la Norvège a une place à part. C’est elle qui avait été le berceau des accords d’Oslo, il y a plus de 30 ans, et qui ont permis à Israël de prolonger l’occupation et de développer sensiblement la colonisation. Le Premier ministre norvégien estime que cette reconnaissance est un "soutien aux forces modérées qui sont sur le recul dans un conflit horrible". "Une façon de maintenir en vie la solution à deux États, qui est la seule solution politique au conflit".

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Cette initiative concertée pourrait créer un effet d’entraînement. Globalement, le camp des Occidentaux est resté reservé sur cette question de la reconnaissance unilatérale qui a été massivement rejetée au début de la guerre par le Parlement israélien. La mesure est donc symbolique. Mais elle conforte l’autorité palestinienne et elle renforce l’isolement d’Israël.

La position de la France

Mercredi 22 mai, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a résumé sa position : "Ce n’est pas un tabou, mais les conditions ne sont pas réunies". La France est sur cette ligne depuis le mois de février. Il y a dix jours, elle avait aussi voté pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU au Conseil de sécurité en sachant que les États déposeraient leur veto.

La France agite donc la menace d’une reconnaissance. Elle considère aussi qu’il faut le faire de façon concertée. Mais l’Europe est aujourd’hui divisée et les États-Unis misent sur une stratégie régionale qui implique l’Arabie saoudite pour tenter de sortir du conflit.

Les explications d'Etienne Monin, édité par Diane Warin.