Et bonne fête des mères ! : un podcast à écouter en ligne | France Inter

Et bonne fête des mères !
© Radio France
© Radio France
Épisodes
    • Astrid Hurault de Ligny publie "Le regret maternel" (Ed Larousse ). Elle y raconte la tourmente dans laquelle elle s'est trouvée embarquée à l'arrivée de son enfant.
      10 sept. 2022  •  27 min
    • Si je veux. Mère célibataire par choix. C'est le titre du livre de Johanna Luyssen.
      4 mars 2022  •  22 min
    • Sushina Lagouje est professeure de français en lycée. Atteinte de myopathie, elle vient d'écrire un manuscrit : « Une grossesse ordinaire », récit de sa maternité.
      20 avril  •  22 min
    • Elle était venue dans une précédente émission raconter son enfance dans une famille catholique très traditionnelle, sa rencontre avec Aurore et son virage à 180°. Aujourd'hui, Marie-Clémence nous parle du second volet de son histoire avec Aurore : la parentalité.
      6 janv.  •  35 min
    • Femme tu es, mère tu seras, fille tu nais, ouvre tes bras, la poupée je te la mets là, embrasse-la, adore-la, regarde-la, projette-toi.
      13 nov. 2020  •  21 min
    • Renée Greusard est journaliste à l’Obs, essayiste, féministe, fêtarde absolue... et maman. Après "Choisir d'être mère" où elle déconstruit les tabous autour du sujet, elle co-signe "Mères sans filtre", livre qui tord le cou à tous les mythes de la maternité forcément heureuse, évidente, instinctive.
      17 fév.  •  16 min
    • Domitille Cauet est professeure de français, mère de trois enfants, et « aidante » pour Paul, l'un de ses fils atteint d'autisme.
      30 sept. 2023  •  31 min

À propos de la série

À l’occasion de la fête des mères, Giulia Foïs nous propose une série sur la maternité autrement ! Qu'il s'agisse du regret maternel, de la maternité en solo, ou encore de la vie de mère lorsque l'on est handicapée.

Dans cette série, on prend un plaisir certain à éclater les sentiers balisés de la maternité ! Giulia Foïs nous emmène à la rencontre des mères – toutes les mères –, dans ce qu'elles ont de plus intime et troublant à raconter.

Alors que la maternité a longtemps été un chemin balisé, avec des maximes comme "Un enfant, c'est que du bonheur", ou des slogans pour le moins problématiques comme "Un papa, une maman", cette série tend à montrer que la maternité n'est pas un long fleuve tranquille, et surtout, qu'il n'y pas un seul modèle de mère, mais bien des milliers.

Quand la maternité n'est pas le bonheur total annoncé

Le regret d'être mère demeure l'un des plus grands tabous, c'est pourquoi la prise de parole d'Astrid Hurault de Ligny est précieuse. Si c'était à refaire, elle ne le referait pas... Dans son entretien avec Giulia Foïs, elle expliquait avec sincérité et finesse que son regret concernait son rôle de mère qu'elle n'aimait pas, sans que cela ait de rapport avec son fils qu'elle aime plus que tout. L'écriture d'un livre à ce sujet l'a aidée à comprendre, et l'a aidée à en parler aussi, notamment à sa famille.

19 min

Renée Greusard, quant à elle, n'a jamais regretté d'avoir des enfants, mais elle s'emploie depuis quelques années déjà à expliquer les difficultés liées à la maternité, et le manque d'accompagnement des mères. Elle milite pour que le choix de devenir mère soit éclairé, se fasse en toute conscience, pour que les femmes ne partent pas "en trek avec des escarpins". Cette journaliste, qui ne renonce jamais à aborder les choses avec humour, voit aussi la maternité comme un sujet politique et féministe.

Quand la maternité est très attendue

La journaliste Johanna Luyssen raconte au micro de Giulia Foïs une vie riche, avec une carrière mise en priorité, un mariage à 25 ans qui finira par un divorce, et un désir d'enfant très fort qui surgira à 35 ans. De ses rencontres sur Tinder ne subsisteront que quelques amitiés, et de ses PMA artisanales que des échecs, et puis elle tombera enceinte d'un ami, d'accord avec son projet. Cet enfant, elle le voulait vraiment. Ce bébé est devenu une petite fille aimée et heureuse. Que peut-on vouloir redire à cela ?

Le désir d'enfant est parfois si fort qu'il permet de faire baisser tous les obstacles. Marie-Clémence Bordet-Nicaise, élevée dans une famille traditionnelle catholique, tombe amoureuse d'Aurore dans sa vingtaine, ce qui n'a pas été bien accepté au départ par son entourage. Mais pour la jeune femme, c'est une évidence et elle aura des enfants avec son amoureuse, avec qui elle se marie. La PMA pour les couples de femmes étant interdite en France à l'époque, elle se rend en Espagne plusieurs fois pour réussir à fonder une famille, avec deux enfants. L'invitée de Giulia Foïs raconte son quotidien de famille homoparentale, aussi car l'on manque de représentations.

Delphine Apiou rêvait de devenir journaliste, s'est donné tous les moyens pour y parvenir, et elle a réussi ! Elle a vécu une belle histoire d'amour dans sa vingtaine, à laquelle elle a mis un terme à l'aube de la trentaine. À 35 ans, elle veut avoir un enfant et une certaine urgence se fait sentir mais contrairement à Johanna Luyssen, elle ne l'envisage pas seule mais uniquement en couple. Elle ne rencontre pas la personne avec qui entamer ce projet. Alors, quand à 39 ans on lui diagnostique un cancer du sein incompatible avec une grossesse, elle comprend qu'elle n'aura sans doute pas d'enfant. Et dans un sens, c'est une sorte de soulagement, même si, comme elle le dit à Guilia Foïs, ça restera aussi un des plus grands regrets de sa vie.

Maternité et handicap peuvent se conjuguer

Sushina Lagouje est professeure de français. Atteinte de myopathie, elle a longtemps cru qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfant. D'ailleurs, quand elle était petite, des médecins lui avaient annoncé cela sans ménagement aucun. Mais alors qu'elle est amoureuse, à 27 ans, l'envie d'avoir un enfant se fait fortement sentir. Elle bravera tous les obstacles, avec en premier la difficulté de trouver des professionnels de santé qui la suivent. Quatre arrêts naturels de grossesse plus tard, elle tombe enceinte. Elle a une petite fille, de qui son mari s'occupe beaucoup au début, ce qui a surpris certaines personnes. "On se rend bien compte que quand le père est handicapé, finalement, tout le monde s'en fout puisqu'on considère que le père n'a pas grand-chose à faire avec un bébé. Mais quand c'est la mère, ça pose problème." Chacun a finalement trouvé sa place dans cette famille, avec un bel équilibre.

Domitille Cauet est aussi professeure de français. Dans sa famille, c'est son fils qui a un handicap. Paul, l'un de ses quatre enfants, est diagnostiqué autiste alors qu'il est à la maternelle. Pour sa mère, ce sera le début d'un combat pour qu'il ait les mêmes droits que les autres, et notamment celui d'aller à l'école. Domitille Cauet explique également au micro de Giulia Foïs que son fils lui apporte aussi beaucoup au quotidien.

Provenant de l'émission

En marge, le samedi à 20h sur France Inter

Giulia Foïs se balade sur les frontières du genre…

pixel