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- Portrait de la violoniste coréenne Hae-Sun Kang, interprète phare de la scène contemporaine, membre de l'E.I.C. et professeur au C.N.S.M. de Paris. Créatrice et dédicataire de nombreuses pièces de son temps, la violoniste s'attache à faire ressentir l'expressivité de la musique contemporaine.27 mai • 25 min
- La mère d’Hae-Sun rêve d’envoyer ses 2 filles en France pour qu’elles soient formées dans la tradition musicale occidentale. Hae-Sun arrive à Paris en 1977, elle a 15 ans et est accueillie dans une famille franco coréenne. La rencontre avec Paris est un choc à la fois émotionnel et culturel.28 mai • 25 min
- Après l’enseignement de Christian Ferras, la violoniste Hae Sun Kang bénéficiera des conseils de plusieurs autres grands maîtres du violon dont Yfrah Neaman avec lequel elle étudie à Londres et Wolfgang Schneiderhahn avec qui elle travaille le répertoire romantique.29 mai • 25 min
- Hae-Sun Kang revient sur ses années difficiles au sein de l'Orchestre de Paris au poste de Premier violon super solo. Une expérience malheureuse au cours de laquelle Hae-Sun Kang rencontre Pierre Boulez. C'est alors que sa vie professionnelle prend un nouveau tournant décisif...30 mai • 25 min
- Dans ce dernier épisode, Hae-Sun Kang revient sur sa relation d’interprète avec de nombreux compositeurs d’aujourd’hui. Elle évoque notamment sa collaboration avec la compositrice Unsuk Chin et d’autres belles rencontres avec des personnalités incroyables comme Ligeti.31 mai • 25 min
À propos de la série
Portrait de la violoniste coréenne Hae-Sun Kang, interprète phare de la scène contemporaine, membre de l'E.I.C. et professeur au C.N.S.M. de Paris. Créatrice et dédicataire de nombreuses pièces de son temps, la violoniste s'attache à faire ressentir l'expressivité de la musique contemporaine.
Hae-Sun Kang est née à Pusan en Corée du Sud en 1961. Avec une mère pianiste concertiste et enseignante, la musique est omniprésente dans le foyer familial. Elle commence le violon à l’âge de 3 ans et pratique très tôt la musique de chambre avec son frère violoncelliste et sa soeur pianiste. Son père n’est pas musicien mais il a beaucoup contribué à ce que ses enfants le deviennent.
La jeune Hae-Sun Kang s'installe à Séoul chez ses grands parents pour étudier le violon avec un professeur formé à Paris. Le système scolaire coréen est très difficile et la musicienne a peu de temps pour travailler son instrument. Elle rêve elle aussi d’étudier en France. La mère d’Hae-Sun rêve d’envoyer ses 2 filles en France pour qu’elles soient formées dans la véritable tradition musicale occidentale. Hae-Sun arrive à Paris avec sa sœur en 1977, elle a 15 ans et est accueillie dans une famille franco coréenne. La rencontre avec Paris est un choc à la fois émotionnel et culturel.
La violoniste est inscrite au C.N.S.M. de Paris dans la classe de Christian Ferras. Plus que la technique, c’est tout le répertoire classique qu’elle apprend avec lui. Le maître l'initie aussi à l'écoute d'oeuvres plus contemporaines. Elle obtient son prix au bout de 3 ans et se perfectionne avec lui encore 2 ans. Un autre professeur sera important dans le parcours de la violoniste, Jean Hubeau avec qui elle apprend la pratique de la musique chambre.
Après l’enseignement de Christian Ferras, la violoniste Hae Sun Kang bénéficiera des conseils de plusieurs autres grands maîtres du violon dont Yfrah Neaman avec lequel elle étudie à Londres et Wolfgang Schneiderhahn qu’elle rencontre au cours d’académies d’été et avec qui elle travaille le répertoire romantique.
Parmi ses partenaires de musique de chambre se trouve des musiciens de l'Orchestre de Paris qui l'encouragent vivement à se présenter au poste de violon solo. La violoniste inexpérimentée qui ignore tout du rôle de leader de la fonction, intègre ainsi l'Orchestre de Paris en 1993. La jeune musicienne à la personnalité réservée ne se sent pas l'aise avec les responsabilités de sa fonction et garde un souvenir malheureux de cette expérience. Sur son chemin, elle fait une rencontre décisive pour la suite de sa carrière : Pierre Boulez.
La violoniste est attirée par la création et la musique des XXe et XXe siècles et rêve de trouver sa place au sein de cette formation unique au monde composée de 31 solistes. Pierre Boulez l’invite à venir jouer à l’Ensemble Intercontemporain, en violon supplémentaire durant l’année 1994. Une place se libère dans le rang des violonistes et Hae-Sun Kang intègre la même année cet ensemble après avoir remporté le concours d’entrée.
Hae Sun Kang est aujourd’hui une figure majeure de la scène contemporaine et la violoniste de référence de ce répertoire. Membre de l’EIC depuis 30 ans, elle a créé de nombreuses œuvres de références pour le violon. Dans ce dernier épisode de nos Grands Entretiens, elle revient sur sa relation d’interprète avec de nombreux compositeurs d’aujourd’hui. Elle évoque notamment sa collaboration avec la compositrice Unsuk Chin qui lui a écrit « Double mind ? » une pièce un peu théâtrale. La violoniste évoque d’autres belles rencontres avec des personnalités incroyables comme Ligeti.
La violoniste multiplie les créations et épouse des styles et langages musicaux très variés avec des compositeurs comme Dusapin, Manoury, Stroppa, Fedele, Aperghis, Mantovani, Pintscher, Jarrell… A côté de ce répertoire contemporain, la violoniste continue de jouer le grand répertoire pour garder une qualité de son. Hae Sun Kang est également pédagogue et transmet son savoir au CNSM de Paris où elle est professeur de musique de chambre et professeur référent des étudiants d’Artist Diploma et de l’Ensemble Next.
Provenant de l'émission
Chaque semaine, un musicien se confie dans un entretien au long cours…En cinq chapitres, un parcours d’artiste et un portrait intime, où l’on prend le temps de revenir aux sources d’une vocation, à dérouler le fil d’une vie dédiée à la musique, et à ses jardins secrets.