Les virtuoses du classique

Alexandre Tharaud, pianiste virtuose, évoque son bonheur de collaborer avec l’Orchestre national de France, qu’il considère comme l’un des meilleurs au monde et raconte sa passion pour Ravel dont il a enregistré l'intégrale de l'œuvre pour piano.
"Écouter Ravel : on l'entend chuchoter au piano ce qu'il ne peut pas dire dans la vie"

Son instrument à elle, c'est le violoncelle. La grande concertiste argentine Sol Gabetta a toujours été fasciné par cet instrument, et l'est toujours : "je suis toujours assez fascinée par les différences de son et justement les tessitures qu'un violoncelle peut présenter. En gros, on a les quatre tessitures d'un chœur. Ça, c'est assez rare dans un instrument."

Shani Deluka est un prodige. C'est à l'âge de 9 ans qu'elle donne son premier récital et à 12, elle fait la première partie d'Hélène Grimaud. Après avoir exploré les grands classiques, elle a consacré un album aux grands noms de la musique minimaliste. Musique qui accompagne merveilleusement Kafka confie-t-elle. Elle évoque sa collaboration avec le dessinateur Matthias Lehmann, sa passion pour John Cage et la musique de Moondog.

Le chef d'orchestre Raphaël Pichon a une particularité : il est l'un des rares chefs d'orchestre gauchers : "Depuis le début du XIXᵉ siècle, on a installé l'idée qu'il fallait diriger avec la main droite. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas être gaucher pour diriger." Autre particularité, il dirige sans baguette ! : "cela me vient de la direction de chorale, c’est une habitude que j’ai gardée et je me sens plus à l’aise comme ça."