"Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués" de Jean-François Vilar : un podcast à écouter en ligne | France Culture

"Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués" de Jean-François Vilar
© Radio France
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Épisodes
    • Épisode 1/3 : Le retour de Victor Blainville
      Novembre 1989. Après 3 ans de captivité, Victor Blainville retrouve Paris, son appartement et ses bonnes vieilles habitudes. En apparence. Car depuis son kidnapping, le monde a bien changé et ce n’est qu’un début…
      6 janv. 2018  •  58 min
    • Épisode 2/3 : Le temps des amours
      Victor plonge dans le journal intime de l’année 1938 d’Alfred Katz, jeune militant trotskyste, fasciné par les surréalistes et amoureux de Mila, modèle nu favori de Man Ray…
      13 janv. 2018  •  57 min
    • Épisode 3/3 : La révélation
      Comment Alfred Katz a- t-il disparu ? A- t-il été trahi ? Le carnet saura-t-il révéler à Victor le secret qu’il détient ?
      20 janv. 2018  •  58 min

À propos de la série

Automne 1989 : alors que le bloc soviétique s’effondre, Victor Blainville, héros de Jean-François Vilar, va mener une enquête traversée de "fantômes", ceux des surréalistes mais aussi ceux des révolutions trahies...

Le 8 novembre 1989, Victor Blainville, photographe reporter nonchalant et érudit, arrive à Paris, après trois années de captivité à l’étranger. Dès le lendemain de son retour, le monde accélère sa course : c’est la chute du mur de Berlin qui entraîne avec elle l’effondrement du Bloc de l’Est.

À peine rentré chez lui, Victor est sollicité de tous côtés. Son ami Marc, directeur du journal de gauche Le Soir, cherche à le joindre depuis Berlin, et envoie Solveig, une journaliste d’origine tchèque, recueillir son premier témoignage. Laurent, le flic-toubib enthousiaste et envahissant, veille à son retour à la vie normale. Et Lourcet, réalisateur de télévision en fin de carrière, tente de le convaincre d’être le sujet d’un reportage sur sa captivité.

Quelques jours plus tard, son camarade de détention, Alex Katz, meurt sous ses yeux dans un étrange accident. Puis, au détour d’une rue, une femme mystérieuse lui remet un carnet, le journal intime de l’année 1938 du père d’Alexandre : Alfred Katz. Victor, accompagné de Solveig, plonge dans la lecture du carnet et découvre la vie de ce jeune militant trotskyste, fasciné par André Breton et les surréalistes, et amoureux de Mila, modèle nu favori de Man Ray. Les surréalistes sont là. Les trotskystes aussi, "fantômes aux fronts troués", assassinés par la police de Staline.

Peu à peu, au fil d’une sorte d’enquête qui prend parfois la forme d’une déambulation et nous conduit souvent vers des fausses pistes, les deux intrigues se télescopent, le passé et le présent se croisent, et le hasard objectif s’en mêle.

Né le 14 mars 1947, Jean-François Vilar est mort le 16 novembre 2014, quatre jours avant la réédition en poche de son roman majeur Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués, d’abord publié en 1993 aux éditions du Seuil dans la collection « Fiction & Cie ».
A 20 ans, alors étudiant en philosophie, il participe à Mai 68, devient militant trotskyste avant d’entrer à la Ligue Communiste Révolutionnaire et de participer en 1976 au lancement du quotidien Rouge. En 1981, il démissionne, se détache de la Ligue, et, répondant à l’annonce d’un concours dans Télérama, il écrit C’est toujours les autres qui meurent marquant les débuts de Victor Blainville, son personnage récurrent, héros dilettante et flâneur émérite.
Il obtient alors le Grand Prix du roman noir Télérama avant d’être publié par Fayard Noir. Viendront ensuite Passage des singesEtat d’urgence, Bastille Tango, Djemila, Les exagérés, Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués, romans très sombres, qui disent la désillusion, les compromis, ou les trahisons de ces générations qui ont tellement aimé la révolution. En 1998, il reçoit le grand prix Hammett du roman noir pour l'ensemble de son œuvre.

Maya Boquet
Metteuse en scène, dramaturge et réalisatrice sonore, Maya Boquet mène des enquêtes, collecte des récits, des témoignages, des paysages sonores, qu’elle agence différemment selon le médium adopté : radio, théâtre, textes. Elle a collaboré entre autres avec Frédérique Aït-Touati, Thibaud Croisy, Duncan Evenou, Julien Fisera, Emilie Rousset. Elle crée la compagnie Phonorama en 2022 pour y développer ses projets de création.

Réalisation : Sophie-Aude Picon
Adaptation radiophonique : Maya Boquet
Conseillère littéraire : Caroline Ouazana

Générique complet
Avec : Antoine Mathieu, François Loriquet, Bruno Paviot, Lenka Luptakova, Christophe Brault, François Chattot, Martine Schambacher, Chloé Baker, Grégoire Lagrange, Céline Milliat, David Gouhier, Robert Hatisi, Vincent Nemeth, Pascaline Baumard, Didier Mérigou, Sébastien Faglain, Stéphane Szestak, Florent Ouillé, Nicolas Senty , Ismaël Ruggiero , Grégoire Isvarine , Mathieu Rauchvarger, Ismaël Ruggiero, Jana Bittnerova, Victor Ponomarev, Nikolaï Iarochenko, Rares Ienasoai,
Et les voix de Pierre-Jean Malye, Christine Armanger, Caroline Binder, Cécile Arnaud, Maya Boquet, Florence Valéro, Myrène Astrée, Eva Cendors, Peter Zupnik, Noemi Precanova, Filip Votava.
Bruitage : Céline Bernard et Patrick Martinache
Musique originale : Dominique Massa
Saxophone ténor et clarinette basse : Virgile Lefèbvre
Alto : Matthieu Bauchat
Violon : Thibault Maudry
Prise de son, montage et mixage : Julien Doumenc et Bastien Varigault
Assistant à la réalisation : Félix Levacher

Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués de Jean-François Vilar est publié aux éditions du Seuil.

Provenant de l'émission

Samedi fiction, Le samedi de 20h à 21h sur France Culture

Un rendez-vous destiné au grand public : ces fictions auront pour mission de nous émouvoir, nous divertir, nous intriguer.