Jusqu’au 9 juin, c’est la semaine nationale des Coopératives agricoles. L’occasion de donner un coup de projecteur sur ces structures qui regroupent plus de trois quarts des agriculteurs, et représentent un tiers des marques alimentaires.
Le saviez-vous, des grandes marques comme Yoplait, Labeyrie, ou Père Dodu sont gérées directement par les agriculteurs. Un tiers des marques sont ainsi des coopératives agricoles. Il y en a plus de 2000 en France, qui représentent 70% de la production, et qui fonctionnent en assemblée générale, où chaque adhérent représente une voix.
Quels sont leur rôle et leur spécificité dans le paysage économique qui permet de nous nourrir ?
La réponse du président des coopératives agricoles françaises, Dominique Chargé : "Elles sont en capacité d'apporter des réponses pertinentes à ce que sont les grands enjeux pour le monde agricole, et l'alimentation d'une manière générale, et à ce que sont les fondamentaux de la colère que les agriculteurs ont exprimée. Cela se matérialise autour de la souveraineté alimentaire, de la compétitivité de nos métiers, et de la mise en œuvre des transitions, pour arriver à un résultat qui permette la rémunération des agriculteurs et le renouvellement des générations."
Opération séduction
Pour autant, les coopératives agricoles sont restées discrètes durant la crise du début d’année. Il est vrai que certaines d’entre elles sont des mastodontes, qui concurrencent directement les grandes marques privées. Xavier Hollandts, chercheur et professeur à KEDGE Business School, auteur du livre Gouverner les coopératives agricoles aux éditions QUAE, le confirme :
"Certes, les coopératives agricoles sont ancrées dans le territoire national, et elles sont censées servir les intérêts des agriculteurs. Mais on a constaté quelques dérives chez certaines qui sont soumises à la concurrence internationale, et à une pression sur les prix d'achat et les coûts. Dès lors, l'agriculteur est à la merci des prix imposés par ces grandes coopératives."
Jusqu’au 9 juin, les coopératives agricoles ouvrent leurs portes au grand public, et accueillent des dizaines de jeunes partout en France. Une opération séduction pour défendre leurs marques propres et leurs atouts face aux enjeux de la souveraineté alimentaire et de l’avenir de notre agriculture.
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